Les conditions semblent réunies pour une virée moto en Europe Centrale.
Munich en une étape, moyennant quelques détours pour échapper à la monotonie de l'autoroute.
Soleil promis, mais à 8h déjà Mont Blanc chapeauté et Verte enturbannée ...
Traversée de la Suisse. La hausse du franc n'a pas été répercutée à la pompe, et l'essence y est désormais au tarif français. Le pompiste de Vallorcine pique en catimini 3 CHF de commission pour payer la vignette autoroute par carte. Peu avant le col de la Furka, pour jeter un oeil sur les sources du Rhône, une mémé accrochée à sa caisse enregistreuse réclame 7 CHF ! Pas d'autre sentier dans les barres rocheuses, donc laissons les pigeons payer sa taxe.
Autoroute de Lindau: NO LIMIT désormais, la moto est décrassée à Munich après 1 h 1/2 de vol.
Un jour de pause, sous un ciel très menaçant. Un saut pour visiter Augsburg resplendissante.
Fondée sous le premier empereur romain, Augusta Vindelicorum garde quelques vestiges, à proximité de la cathédrale.
Hélas, la ville est complètement en travaux, et le ciel est sillonné des fils d'alimentation du tram. La cathédrale ne semble tenir qu'à un fil !
Belle demeure sur la Marktplatz
à l'extrémité de Maximilianstrasse en travaux, la basilique St Ulrich
Et sur Maximilianstrasse, la maison Fugger, banquier richissime de la renaissance, qui a financé l'élection de Charles Quint et des Habsburg sur le trône du St Empire. La banque est encore en activité et attend toujours le règlement de la créance des Habsburg.
Maintenant, en route pour de bon vers l'Est, en profitant de quelques sites intéressants de Bavière.
Wasserburg, sur l'Inn, mérite une halte.
Mais surtout Passau, ville frontière sur le Danube qui reçoit l'Ilz paisible et l'Inn. La loi du plus fort débit n'est pas appliquée: c'est l'Inn qui coule vers la mer Noire.
Le camping agréable reçoit ce que la météo allemande appelle gelegenheilicher Niederschlag.
Passage de ce qui fut le rideau de fer: pas en crête, mais dans une vallée boisée qui formait un no man's land. D'un coté l'Europe Occidentale, de l'autre la plus grande prison du monde. Aujourd'hui il reste des miradors et autres agréments, une vague baraque de douane non gardée.
J'étais venu en Tchécoslovaquie en 1992, peu après la Libération, déjà en moto. Le pays était dévasté après 40 ans de peste rouge. Aujourd'hui, même si le niveau de vie n'est pas encore le nôtre, un vent de dynamisme souffle.
De nombreuses villes restaurées ont retrouvé leur faste de l'empire Autrichien.
Prachatice
Place centrale grandiose, mais le haut de clocher ne permet pas de voir le must: l'hotel Zvon.
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